Avec Paysage intérieur, Albertine poursuit sa réflexion sur la solitude et l’un de ses plus intrigants corollaires: la contemplation.
Intérieur où celui qui observe se tient suspendu hors du temps dans un intime d’apparence aussi vaste que sont les possibles. On les croirait en vacances, ces personnages plongés dans la sérénité et confortablement installés. Mais au-delà du farniente et de l’ennui, c’est bien la contemplation que l’on finit par gagner.
Quant à l’extérieur, cet objet du contemplateur; paysage infini, sauvage, mystérieux et à la sidérante beauté, peut-on véritablement le maintenir à distance? N’est-il pas le reflet de l’intérieur et le fruit de la conscience? Il s’impose mieux qu’il ne se donne et incarne la finitude des êtres.
Dans l’instant même où l’image est saisie, le dehors et le dedans se condensent l’un l’autre et tendent à l’introspection. Apparaît ainsi un territoire propice à la transcendance.